Tây Ninh : le siège du Caodaïsme

les origines :  Le caodaïsme fut officiellement déclaré à Saigon en octobre 1926, après que NGO VAN CHIEU, modeste fonctionnaire en Cochinchine, soit entré en communication avec un esprit se nommant CAO DAI. Celui-ci exigeait qu’un culte lui fût rendu et que sa matérialisation se présentât sous forme d’un oeil. Au bout de deux mois, le caodaïsme comptait 20.000 pratiquants ; de nos jours il s’élève à environ deux millions d’adeptes.

la doctrine : le caodaïsme, né du spiritisme, est basé sur la communication avec les esprits. La doctrine repose sur la foi d’un dieu unique. Toutes les religions sont issues d’une même source et si leurs dieux portent des noms différents, elles ne font cependant que désigner la même chose. Le caodaïsme veut unir bouddhisme, taoïsme, confucianisme, christianisme, croyances antiques et autres cultes du monde entier. Les fidèles honorent aussi bien Cakyamuni que Jésus-Christ ou Mahomet, ainsi que des personnages célèbres comme Victor Hugo, Sun Yat Sen ou Churchill….bizarre. 

Le caodaïsme s’est donné comme mission de concilier les religions dans le même acte d’amour à l’égard de CAO DAI. Cette nouvelle religion a puisé ses enseignements dans les anciennes religions. Si elle a su s’approprier les vertus majeures de chacune, elle a cependant emprunté principalement les préceptes bouddhiques.

D’ailleurs, le caodaïsmese se considère lui-même comme une forme de « bouddhisme rénové ». Il croit à la roue de la transmigration des âmes et à la loi de la rétribution des actions humaines durant la vie terrestre. Il adopte les règles concernant les cinq interdictions du bouddhisme.

les pratique culturelles : Le culte caodaïsme consiste essentiellement en prières et offrandes mais une importance considérable est accordée aux rituels. Les prières se récitent à heures fixe, quatre fois par jour. Chez les particuliers, l’autel est une table placée au fond de la pièce principale. Dans les temples, reposent sur l’autel des statues de Bouddha, Confucius, Jésus-Christ, de saints et une toile représentant l’oeil de CAO DAI.

Il est possible d’assister aux rituels; C’est ce que j’ai fait à Tây Ninh. Voici les photos: 

Source : http://www.parcourirlemonde.com 

La Fête de la mi-automne (ou fête de la lune)

Les enfants en effervescence, un vacarme dans les cours d’écoles, mais que se passe-t-il ? Une vietnamienne nous explique.

 » C’est une fête au milieu du huitième mois du calendrier lunaire. Cette année, c’est le 19 septembre. Cette nuit-là,  la lune est ronde et plus claire que les autres nuits.

Pourquoi faisons-nous cette fête ? C’est pour faire plaisir aux enfants ! Avant la fête, on prépare les gâteaux pour offrir aux personnes qu’on aime ou  pour lesquelles on a de la reconnaissance. Cette nuit-là, les enfants portent toutes sortes de lanternes, ils vont partout dans les rues du village ou de la ville avec une chanson de la lune. Il y a aussi la danse du dragon dans les maisons et dans les rues. Les enfants aiment beaucoup cette fête. « 

                                     Anne

KonTum et les orphelinats Vinh son

J’ai eu la chance de pouvoir visiter et rester quelques jours dans les 6 orphelinats de la la région de KonTum. On les appelle ici Vinh Son (leur façon à eux de Vincent) car ils sont gérés pas les sœurs de saint Vincent de Paul. Ils sont plus ou moins éloignés de la ville, parfois à 15 km de KonTum.

Cette expérience avec ces enfants m’a fait grandir. Je leur ai apporté tout l’amour que je pouvais mais ils me l’ont bien rendu. J’ai du mettre de coté mes règles d’hygiène occidentales. Ils n’ont pas toujours les mains propres, n’ont pas toujours le tee-shirt propre, ils n’ont pas toujours le visage propre.. , mais ils jouent entre eux et se moque bien du reste.  Le personnel autour d’eux fait un travail remarquable. J’ai remarqué que les jeunes filles de l’orphelinat qui s’occupent beaucoup des plus petits, et jouent à la maman.

Quand les enfants voient arriver un « blanc », ils ouvrent grand leur yeux et courent vers eux pour leur prendre main. La première fois, J’ai été impressionné de cette accueil. Puis au fil des heures passées avec eux, on échange quelques mots, quelques sourires et puis des câlins. Les enfants sont très différents les uns des autres, certains cherchent de l’affection et d’autres sont plus réservés. 

Je vous laisse voir leur petite bouille adorable !

KonTum et la région de hauts plateaux

KonTum, c’est mon coup de cœur au Vietnam. Des rizières dans les vallées, des montagnes à perte de vue, des dégradés de verts magnifiques, un climat agréable, des gens gentils…   I LOVE KONTUM !!

Elle se situe au centre du Vietnam près de la frontière avec le Laos.

Pendant plus de trois semaines, j’ai sillonné cette région et j’ ai fait quelques expériences :  J’ai goûté aux fameux œufs couvés, j’ai assisté à un repas de noces dans un village, je me suis baladée au milieu des montagnes et des rizières, j’ai rencontré les minorités ethniques de la région, j’ai visité des villages peuplés de lépreux et j’ai bu de d’alcool de riz macéré dans des jarres (avec modération toujours).

Cette région n’est pas souvent visitée par les touristes. D’ailleurs, je me suis souvent sentie regardée comme une extraterrestre, mais c’était l’occasion de partager.

Je vous laisse voir les photos. A bientôt

Les œufs couvés

Comment ne pas parler de cette spécialité culinaire du Vietnam tout à fait étrange : les œufs couvés?

Ce sont des œufs avec le petit poussin devant! Il faut faire attention parce que parfois il peut partir en courant lorsqu’on casse la coquille; Non, là je blague mais ce sont vraiment des œufs avec un semblant de poussin à l’intérieur. On y retrouve toujours le jaune, le blanc mais il est dur comme du cartilage et une autre partie un peu plus noire où on devine le fœtus du poussin.

C’est un plat de fête au Vietnam, à déguster avec un mélange de sel et de poivre.

Voilà, vous savez tout sur les œufs couvés à présent. Une petite histoire de plus à raconter à la machine à café!

Comment dire « Je », « tu » et « vous » en vietnamien ?

Comment dire « Je », « tu » et « vous » en vietnamien? C’est un exercice assez difficile, il faut prendre en compte l’âge, le statut marital, la situation professionnelle… Cela explique pourquoi toutes ces questions au premier abord !

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Le pronom personnel « Je » n’est pas le même en fonction de votre interlocuteur.

Alors il faut connaître avant même de s’y lancer quelques règles essentielles :

  1. Les femmes au dessus de 45 ans deviennent automatiquement des « Madame » (sous entendu mère) et perdent le statut de Grande soeur.
  2. Les hommes n’obtiennent ce statut qu’à 50 ans passé et obtiennent le statut Chu « Oncle »courant la quarantaine.
  3. On est galant avec les femmes et on considère que jusqu’à 45 ans, âge auquel au dessus elles obtienne automatiquement le statut « « , si on ne connaît pas la personne et qu’on sait pourtant qu’elle pourrait-être plus jeune on emploi « Chi » (grande soeur) ou Co (tante réelle ou statut social comme enseignante) quitte à rectifier par la suite (les femmes d’un âge aux alentours de 30 ans et moins veulent se faire appeler Em)
  4. Deux personnes du même âge ne peuvent se parler en utilisant « Em » il y en a forcément une des deux qui doit lâcher pour devenir le petit frère ou petite soeur
  5. Le statut social joue aussi : on est plus familier en employant Em dans le sens de « mon ptit » comme à une serveuse par exemple, qu’avec une secrétaire (Co)…
  6. Dans le couple on emploi toujours Em (petite soeur) et Anh pour le mari (grand frère) : c’est le statut confucéen du mari qui est supérieur à la femme (mais c’est très théorique, car la plupart du temps c’est la femme qui prend les grandes décisions)
  7. Em est le statut des mineurs/adolescents, jeunes femmes et hommes. Il veut dire petit frère (et donc petite soeur aussi). Pour les jeunes femmes passées la vingtaine jusqu’au alentours de 30 ans, on l’utilise dans le sens « Miss » à l’anglaise, ça donne une idée d’à partir de quand il ne faut plus le dire… quand ça devient un peu ridicule

Alors comment je peux m’adresser à :

> Monsieur, Madame ( >50 ans pour lui > 45 ans pour elle)

  1. Côn, en vous désignant comme « enfant » si ce sont vos parents ou beaux-parents
  2. Votre statut ou votre prénom si vous voulez parler de vous (Alain Delon à dit ci, Catherine Deneuve à dit ça…)
  3. Toî plus rarement si vous voulez parler de quelque chose (d’un vécu quelconque ou d’une expérience) en appuyant votre rôle à l’intérieur de celui-ci

Quand vous parler à cette génération, pour les vouvoyer (il faut s’adresser en employant ces termes comme si vous les vouvoyez par respect) : Ông pour Monsieur/père, pour Madame/mère
> Grand frère

Si vous vous adresser à quelqu’un de plus âgé que vous mais qui a un âge inférieur à 50 ans, vous allez employer

  1. Em pour dire « je »
  2. Utiliser votre statut ou votre « prénom » (Alain Delon aime ceci, Catherine Deneuve aime cela…)
  3. Toî, là encore pour appuyer plus une expérience ou un vécu personnel même anodin.

Quand vous vous adresser au grand frère pour parler de lui vous allez employer : Anh ou Chu s’il a entre 40 et 50 ans (oncle)

> Grande soeur
Si vous vous adressez à une femme plus âgée que vous même proche et ce jusqu’à l’âge de 40 ans, vous direz :

  1. Em pour dire « Je ».
  2. Utiliser votre statut ou votre « prénom » (Alain Delon aime ceci, Catherine Deneuve aime cela…)
  3. Toî, là encore pour appuyer plus une expérience ou un vécu personnel même anodin.

Si vous vous adresser à une femme que vous venez de rencontrez dans un cadre personnel et non formel et qui à un âge jusqu’à 45 ans, par politesse vous l’appellerez Chi jusqu’à ce que cela soit défini, le plus souvent par Em (autour de 30 ans et moins) ou par Chi pour une femme jusqu’à 45 ans…

Si le cadre est formel vous appellerez les femmes toutes plus âgées que vous Co qui veut dire « Tante ». Exemple dans un cabinet médical pour vous adresser à une secrétaire, une enseignante etc…
Il est employé aussi dans le cadre familial pour dire tante tout court (ex : Co Bê, Tante Bê – bê qui veut dire benjamine)

> Personnes de votre âge
Là il va falloir faire des concessions. Comme deux personnes du même âge ne peuvent pas s’appeler toutes deux « Em », il va falloir que quelqu’un lâche. Soit il y a l’âge tout court, soit il y a l’envie de créer une ascendance pour l’un des deux, par plaisir, par respect de l’expérience/vécu de l’autre, par rapport à un vécu commun ou plus simplement par rapport à la place qui l’occupe dans sa famille par rapport à vous etc…

Si je me place en temps que petit frère ou petite soeur vis à vis d’un interlocuteur de mon âge je dis :

  1. Em pour dire « je »
  2. Utiliser votre statut ou votre « prénom » (Alain Delon aime ceci, Catherine Deneuve aime cela…)
  3. Toî, là encore pour appuyer plus une expérience ou un vécu personnel même anodin.

Par ailleurs je l’appellerai Anh pour grand frère ou Chi pour grande soeur ou encore Co (réellement tante ou statut social)

Si je me place en temps que grand frère ou grande soeur vis à vis d’un mon interlocuteur de mon âge je dis :

  1. Anh pour dire « Je » si je suis un homme, Chi si je suis une femme ou Co (statut familial/social)

> Petit frère, petite soeur
Si je m’adresse à des jeunes hommes ou jeunes femmes, mineurs, adolescent avec aucune ambiguité sur l’âge en regard du mien je vais dire :

  1. Anh (grand frère) ou Chi (grande soeur) / Co (tante réelle ou statut social)
  2. Utiliser votre statut ou votre « prénom » (Alain Delon aime ceci, Catherine Deneuve  aime cela…)
  3. Toî, là encore pour appuyer plus une expérience ou un vécu personnel même anodin.

Je vais les nommer Em. On se souvient que si c’est une femme dont on ne connaît pas l’âge et qui n’est plus une « Miss » (rentrée dans la vie active par exemple) on utilisera Chi ou Co s’il y a un statut social par politesse quitte à revenir sur le Em (elles y tiennent, on vieillit bien assez vite) plus tard.

> Enfants 
Si je m’adresse à des enfants (et non adolescent) :

  1. Je dirais Ông ou pour dire « Je » si se sont mes enfants. Anh/Chi/Co si ce ne sont pas mes enfants, et Chu si ce ne sont pas mes enfants mais que je suis d’un âge supérieur à 40 ans (Oncle)
  2. Utiliser votre statut ou votre « prénom » (Alain Delon aime ceci, Catherine Deneuve  aime cela…)
  3. Toî sans vervogne puisqu’on a affaire à des minus et qu’on peut s’imposer

Quand les enfants s’adressent à moi ils « doivent » dire CônLe toî est insolent de la part d’un enfant car on considère qu’il n’a rien vécu et qu’il ne sait rien à rien, donc il ne peut s’imposer comme s’il avait une expérience personnelle.

 Et encore : 

Banlittéralement ‘Ami’. Est utilisé quand on ne sait pas comment s’adresser à une personne. Quand on est pas sûr de l’âge, du sexe, la peur de commettre un imper ou dans l’attente tacite que la personne vous propose de savoir comment vous allez l’appeler.
Chu : littéralement « oncle ». Il permet de nommer quelqu’un qui a généralement entre 40 et 50 ans. Ça vieillit moins que Ông. Vous direz « Je » en employant Em
ThàyMaître/enseignant, utilisé pour les enseignant homme et écclésiastiques. Vous direz « Je » en employant Em
Bac : pour les personnes plus âgées que vos parents. Vous direz « Je » en employant Em
Cupour les arrières grands parents  Vous direz « Je » en employant Côn, car à cette âge vous êtes des enfants par rapport à eux.
Caudeuxième personne avec des amis proches. Littéralement « petit frère de la mère ».
Tao : arrogant, première personne. Utilisé pour les animaux ou les personnes qu’on considère vraiment inférieur
Mày : quand on s’adresse à des animaux

source : http://www.coursvietnamien.com

L’áo dài

L’áo dài est une robe traditionnelle vietnamienne. Cette robe est notamment l’uniforme des élèves et des étudiantes (en blanc), des hôtesses de l’air (vietnam Airlines), etc. Il est porté par la quasi-totalité des femmes lors des cérémonies officielles . Dans le sud du Viêt Nam, ce mot se prononce « ao yaï » et dans le nord « ao zaï ».

Il se compose d’un pantalon taille haute,  en général blanc et très ample, et d’une longue tunique à deux pans, dont le haut doit être très près du corps (sur mesure). Il existe différents cols mais le plus traditionnel est le col mao.

L’áo dài couvre tout le corps, sauf la tête, les mains et les pieds. Cependant, la fente de la tunique remonte, en général quelque centimètres plus haut que le pantalon, laissant ainsi un petit triangle découvert de chaque côté du bassin, ouverture surnommée le « triangle de l’émotion ». [1]

Sur le mien, je n’y ai pas droit, mon pantalon a été fait trop long pour que je mette des talons très hauts.  Je ne suis peut- être pas assez grande !

Ao Dai

Référence : [1] http://fr.wikipedia.org

Des bretons à Saigon

Le 19 mai, au Vietnam, c’est l’anniversaire de Ho Chi Minh. C’est aussi le jour de la Saint Yves, le saint patron de la Bretagne.

A Saigon, une communauté de bretons a créé  l’association KBBV (Kevredigezh Bretoned Bro Vietnam). Ne me demandez pas pourquoi, je n’arrive pas à trouver leur histoire. Ce dimanche 19 mai, ils ont organisé la fête de la Bretagne. Au programme de cette journée : musique bretonne, jeux celtiques,  crêpes, cidre brut, produits « Paysan Breton » et même des huîtres.   Un très beau moment de convivialité.

Ils ont des chapeaux ronds, vive la Bretagne ! Ils ont des chapeaux rond, vive les bretons !

 

Les tunnels de Cu Chi

Cu Chi est un village situé à 60 km au Nord d’Ho Chi Minh ville, dans une région surnommée le triangle de fer pendant la guerre du Vietnam. Il y tombait jusqu’à 3600 bombes par jour.

Les tunnels de Cu Chi sont des galeries souterraines creusées à la main par les Vietcong pour se réfugier et se défendre contre les américains  On se rend ainsi compte de la ténacité et de l’ingéniosité de ces maquisards .

La visite est éprouvante pour des occidentaux. Les tunnels sont très étroits,  on y circule accroupi, guidé par un guide et une lampe torche.